Surprises
au Château du Rivau
Exposition d’art contemporain
Exposition d’art contemporain
autour de la collection du Château du Rivau
Surprises au Château du Rivau
La nouvelle exposition d’art contemporain en Val de Loire
Du 29 mars au 11 novembre 2025
Réunie depuis quarante ans par Patricia Laigneau et son époux Eric, la collection d’art contemporain présentée au Château du Rivau inclut des peintures, sculptures et photographies, souvent marquées par une touche d’humour et un sens du merveilleux. En 2025, la surprise est au rendez-vous avec plus de quatre-vingt oeuvres étonnantes. Ces oeuvres explorent des thèmes historiques à travers une scénographie inspirée des cabinets de curiosités et de la vie de château.
Au fil des salles, vous revisitez l’Histoire de l’Art réinterprétée par des grands artistes de notre temps. Le portrait avec Valérie Belin, le trophée cynégétique avec Jeff Koons, la peinture d’Histoire avec Pierre Ardouvin ou ORLAN, etc.
Pierre Ardouvin, L’Ile Mona, 2019
Collection Château du Rivau
Les thèmes et les artistes de l’exposition
La salle des portraits
Dans la salle Beauvau, les portraits des anciens seigneurs du Rivau dialoguent avec ceux de la famille actuelle, photographiés par Valérie Belin. On y trouve également le tableau Jardin de la France de Julien des Monstier, inspiré par la fameuse toile de Max Ernst montrant la connexion entre le corps de la femme et le fleuve Loire.
Les portraits de famille de l’artiste photographe Delphine Balley se distinguent par leur mise en scène minutieuse, mêlant réalité et fiction. Son travail explore souvent les thèmes de la mémoire familiale, les rituels et les croyances, conférent à ses oeuvres une dimension théâtrale et narrative.
Valérie Belin, Sans titre, 2007
Collection Château du Rivau
La salle du Grand Logis
Le château du Rivau conserve une collection patrimoniale de taxidermie qui a été mise en conversation avec des oeuvres contemporaines d’artistes comme Jeff Koons, Julien Salaud, Art Orienté objet, Marnie Weber, Nicolas Darrot, Fabien Merelle, Karine Bonneval, Patrick van Caeckenbergh, SUN Xue, Martens van den Eyde. Parmi ces oeuvres, le majestueux Deer Hanging du duo d’artistes suisses Alexandre et John Gailla, une sculpture en forme de vide !
Les pelles du facétieux Wim Delvoye complètent l’athmosphère médiévale puisque l’artiste a mis en lumière l’analogie entre la forme de la pelle et les blasons de l’héraldique. Dans les vitrines, les animaux merveilleux de Christian Gonzenbac et Julie Legrand se confrontent à la taxidermie.
Christian Gonzenbach, Tanatorio per foxy, 2024
Collection Château du Rivau
La salle du Festin
Le thème du repas est exploré dans cette salle dédiée à la convivialité. On y découvre notamment, Le dernier repas de Sabine Pigalle, Le néant de Thomas Wattebled. Les abeilles XXL de Jean-François Fourtou survolent la table parée par les céramiques anciennes de Blois, tandis que la fresque du XVIe siècle dialogue avec une huile et tempera de Laurent Grasso et avec une huile de Christian Hidaka qui remémore la loge des musiciens de l’époque médiévale.
Sabine Pigalle, Dutch Last Supper, 2015
Collection Château du Rivau
La salle des Dames
La peinture d’Histoire est revisitée dans la salle des Dames avec les portraits féminins des beautés les plus célèbre de la Renaissance, telle une Grace de Cranach mais tatouée par l’artiste belge Jean-Luc Moerman. Les Botticelli revues par ORLAN et Bianca Bondi côtoient la Dame aux Mouchoirs de Céline Cléron revisitant Della Robbia, le fantôme imaginé par Gilles Barbier, ou la Joconde réinterprétée par Ange Leccia et par Pierre Ardouvin. Julien des Monstiers évoque librement la dame à la licorne de Raphaël. Dans la cheminée, telle la Passion, rougeoit Carnaval in Orbit imaginée par Sheila Hicks.
Dans cette salle, Petit frère de Katia Bourdarel questionne la vision masculine de la conquête féminine, tandis que l’homme au turban rouge de Van Eyck est devenu une Kurdish girl, ces résistantes et combattantes contre l’Etat Islamique sous le pinceau de l’artiste britannique David Nicholson.
Les objets d’art aussi ont été contemporéanisés. Ainsi, l’art du verre avec La promesse de Kim Kotatamalune, l’or avec la couronne surdimensionnée de Vincent Olinet, et Celestine, une installation de céramiques gravées et émaillées du duo Lamarche-Ovize qui fait écho aux albarelli, ces pots décorés des grandes demeures Renaissance. Mais ici, ils évoquent la femme tentatrice puisqu’ils conservent les plantes magiques, attribut des sorcières.
Collection Château du Rivau
Le cabinet de travail du Seigneur du Rivau
Dans la tour à voûte sexpartite, dite Plantagenêt, typique de l’architecture gothique angevine, l’atmosphère du cabinet de travail du seigneur de Beauvau est évoquée. Le seigneur des lieux y conservait des objets précieux rapportés des lointains voyages et des curiosités destinés à stimuler l’imaginaire et la conscience humaniste naissante.
Au premier plan est présenté un magnifique armorial du XVIe siècle retraçant l’illustre lignage des Beauvau, bâtisseurs du Rivau. Au mur, le blason des Beauvau, un cimier en forme de hure de sanglier est réinterprété avec humour par l’artiste Astrid Mery Sinivassin et remémore leur passé chevaleresque.
Les emblèmes caractéristiques de l’appartenance à l’humanité comme les vanités faisaient parties de ces studiolos et rappelaient la fuite inexorable du temps. L’esprit de dialogue entre art du passé et du présent a inspiré à l’artiste Erik Dietman un Memento Mori malicieux : L’âme à poil, à l’artiste belge Jan Fabre Salvator Mundi (Sauveur du Monde), une sphère surmontée d’un épine dorsale proche des globus cruciger de la tradition chrétienne et, aussi dans cette veine, la Tête de loup sortant d’un vase à Pierre Ardouvin.
Erik Dietman, L’âme à poil, 1993-1997
Verre, os, émeraude, réalisé au CIRVA, 26 x 11 cm, INV : 01075DIE
Les salles Hommage à Jeanne d’Arc
L’épopée de Jeanne d’Arc, qui a marqué le Rivau, est célébrée à travers les oeuvres de Pierre et Gilles, Charles Fréger, Corine Borgnet, Julien Salaud, Julien Serve, Léo Dorfner, Milena Massardier, Violaine Laveaux, Pascal Barret et François Andés.
Les oeuvres de Julien Salaud et de Corine Borgnet dans l’ancien oratoire des seigneurs de Beauvau ©AtelierFindArt
Dans les jardins
Dans les jardins les surprises continuent avec Xenomorph (Loire), une grande sculpture d’une grenouille Xenopus laevis (une espèce largement utilisée dans la recherche scientifique) créée à partir de déchets collectés dans la Loire. Cette œuvre fait partie d’une série de sculptures de grenouilles réalisées à partir de déchets provenant de grands fleuves urbains, tels que la Seine à Paris, la Los Angeles River, l’East River à New York et maintenant la Loire.
L’artiste américain Bryan Crockett est fasciné par le fait que les grenouilles n’ont aucune barrière entre leur corps et leur environnement. Les grenouilles respirent par la peau, ce qui les rend très sensibles à la pollution et aux changements environnementaux. En créant ces sculptures de grenouilles surdimensionnées, Crockett souhaite transmettre l’idée que, comme la grenouille, nous sommes également affectés par la contamination des eaux environnantes.
Collection Château du Rivau
Visite guidée de l’exposition
Chaque samedi de mai, juin et septembre, à 15h30, initiez-vous à l’Art et découvrez les oeuvres surprenantes de l’exposition Surprises au Château du Rivau en compagnie de nos médiatrices. Après une courte introduction sur le château, les différentes facettes de l’exposition 2025 vous seront présentées, enrichies par un focus sur certaines oeuvres.
Visite guidée sur l’exposition et l’art dans les salles du château, durée : 1h, en français, sans supplément.
Réservation ci-dessous ou billet sur place (nombre de places limité).
Les Nouvelles Renaissance(s] en Val de Loire
L’exposition Surprises au Château du Rivau rejoint les Nouvelles Renaissance(S] en Val de Loire, un programme qui célèbre l’art de vivre de la Région et met en relation ses arts plastiques, culturels et de la table, son patrimoine architectural et naturel d’exception.
Informations pratiques
Exposition Surprises au Château du Rivau
Ouverte au public tous les jours du 29 avril au 11 novembre 2025
De 10h à 18h en avril et d’octobre à novembre, et de 10h à 19h de mai à septembre
Exposition incluse dans le billet d’entrée pour le château et ses jardins